Courriers des sympathisants
Et si Yverdon repensait son stationnement ?
Alors que la ville évolue vers moins de voitures en centre-ville et plus d’espaces pour la mobilité douce, faut-il encore investir des millions dans un parking souterrain à la place d’Armes, figé pour des décennies et extrêmement coûteux ? Il existe une alternative plus intelligente, économique et respectueuse du cadre de vie : deux parkings aériens bien intégrés, permettant de transformer la place d’Armes en un véritable poumon vert. Plutôt que d’enterrer des ressources sous cette place centrale, le parc de l’Ancien Stand et le parc du Midi, situés à quelques pas du centre-ville, offrent une solution plus pertinente. Moins coûteux et plus rapides à construire, ces parkings pourraient évoluer en fonction des besoins et s’intégrer harmonieusement au paysage avec des façades végétalisées, des panneaux solaires et des sols drainants. À l’inverse, un parking souterrain engendrerait des années de travaux lourds, bruyants et perturbants pour les habitants et les commerçants, avec un coût final exorbitant. Sans oublier que, pour amortir un tel projet, le prix du stationnement serait inévitablement élevé. Enfin, ces parkings permettraient de redonner la place d’Armes aux habitants, en créant un véritable espace de vie et de nature, plutôt qu’un projet dépassé. Offrir un centre-ville plus agréable et respirable, c’est faire un choix d’avenir. Pourquoi persister dans un modèle rigide et coûteux, alors que des alternatives plus souples, plus vertes et mieux adaptées existent ?
André Bonzon - La Région, 24H - 25 avril 2025
Vive la vie des commerces à Yverdon !
Je pose ici des chiffres qui rectifient les propos affolés de plusieurs personnes dans des courriers relatifs à des fermetures de commerce (La Région 10,17&19 /03). Car un comptage précis permet de dire que sur 45 vitrines présentes dans la rue du Milieu, seules 3 sont fermées sans projet, 3 sont en travaux, et 5 ont ré-ouvert depuis une année. Cela montre une jolie vitalité du centre-ville, bien loin de certaines rumeurs. Donc vive la vie du commerce à Yverdon !
...et cela dans un centre-ville piéton ! Faut-il encore le souligner ? Les études réalisées dans de tels centres, contrairement à ce que martèlent certaines personnes, montrent un accroissement de bénéfices sensible (+30%) pour les commerçants par rapport à l'état précédent de rue "motorisée". Et les habitants de la périphérie peuvent et pourront continuer à se garer tout près, même si l'idée- de moins en moins répandue chez les jeunes -d'une nécessité absolue de la voiture pour faire des achats est à relativiser.
Des parkings sont prévus pour favoriser l'accès au centre depuis les communes environnantes. Des parkings aériens, quelle bonne idée ! Au moins deux fois moins chers qu'un enterré, beaucoup plus flexibles et reconvertibles - il en existe même que l'on peut louer, en augmentant ou diminuant le nombre d'étages selon les événements- tout cela enrobé de belles couches de lianes fleuries (www.parkup-system.com-parking en silo). Car oui, un parking aérien est en général embelli par de la végétation. Et cela laisserait toute la profondeur de terre nécessaire pour développer un vrai parc au centre-ville, sur la "grand- place" qui pourrait devenir place de la Rencontre, et qui accueille déjà les habitants ailés qui enchantent nos oreilles et nos yeux.
Marie-Pascale Le Bé - La Région
Parking souterrain
L’avenir dans le rétroviseur ?
Gand (Belgique), Amsterdam, (Pays-Bas), Oslo (Norvège), Hydra (Grèce), Lamu (Kenya), Fès el Bali (Maroc), Venise (Italie), Helsinki (Finlande) et Ljubljana (Slovénie) : ce sont quelques-unes des villes qui ont décidé d’évacuer les voitures de leur centre. A Ljubljana, pour ne prendre que cet exemple, la grande mue a commencé en 2006 quand la municipalité a entamé une politique de transports urbains visant à écarter les véhicules motorisés du cœur de la ville. Elle a progressivement fermé les grands axes de circulation aux voitures dans le centre historique (vieille ville), développé les rues piétonnes et créé plusieurs parkings à l’extérieur, prévus pour y stationner sa voiture. Au grand bonheur des commerces dont les chiffres d’affaires se sont envolés. Des centres-villes sans voiture, c’est désormais une lame de fond qui touche l’ensemble de la planète. Yverdon-les-Bains naviguera-t-elle à contre-courant, regardant obstinément l’avenir dans le rétroviseur ? L’idée même d’un parking souterrain, aspirant des centaines de véhicules dans son centre, est totalement anachronique. Tout devrait être entrepris pour permettre aux automobilistes de laisser leur voiture à la périphérie de la ville en utilisant les moyens de transport les plus innovants et les plus attractifs possible. Encore faudrait-il que les consciences évoluent, passant du « moi-je » réducteur et destructeur au « nous » d’un vivre ensemble responsable et dynamisant. Construire un immense parking souterrain, c’est s’interdire toute ouverture vers un aménagement du territoire digne d’un XXIème siècle plus attentif au vivant.
Philippe Le Bé - La Région- 25 avril 2025
Vision
Yverdon dans 35 ans
Ce jeudi 16 mai 2060, la chaleur est suffocante en Suisse. A Yverdon-les-Bains, la population s’est réfugiée dans tous les parcs arborisés de la ville, notamment sur la grande place de la Rencontre (anciennement place d’Armes) dont les grands arbres aux profondes racines dispensent une fraîcheur bienfaisante. Autour d’un petit étang gargouillant de vie aquatique ou près des nombreuses fontaines de la place, enfants, adultes et personnes âgées se sont donné rendez-vous pour se détendre par le jeu, la lecture ou tout simplement la flânerie. A chaque activité correspond un espace harmonieusement aménagé. Depuis que la ville est débarrassée de tout véhicule à moteur, à l’image de la plupart des cités européennes, les chants des oiseaux les plus variés ont fait oublier le bruit continu de la circulation automobile. Visionnaire, la Municipalité a depuis des années entièrement revu son plan de mobilité. Progressivement, des wagonnets à sustentation magnétique, de une, deux, quatre ou cinq places, se sont mis à sillonner toutes les rues de la ville. Une voie leur est réservée, de même que pour les cyclistes et les piétons. Jamais le commerce de la cité thermale n’a été aussi florissant. Libres de leurs mouvements, sans le souci de trouver une place de stationnement comme jadis, les Yverdonnois font leurs achats en toute sérénité. Quant aux non-résidents qui utilisent encore un véhicule privé électrique, ils ont laissé ce dernier aux portes de la ville avant de monter dans l’un des nombreux wagonnets de leur choix. Il leur a suffi de programmer électroniquement leur parcours. Quelques anciens se souviennent d’une étrange votation d’un autre âge. C’était il y a tout juste 35 ans !
Philippe Le Bé - La Région - 1er avril 2025
L'initiative sur le parking souterrain d'Yverdon est-elle de nature à résoudre le problème soulevé ? Les initiants oublient un phénomène : ont-ils seulement entendu parler de l'"effet rebond" mis en évidence par bien des chercheurs, phénomène constaté dans bien des domaines différents, et partout dans le monde ?
L'"effet REBOND" décrit l'augmentation de la consommation d'énergie (ou de ressources (comme la voiture)) générée par la réduction des obstacles à l'utilisation d'une technique donnée (routes et autoroutes pour la voiture).
Pas besoin d'aller bien loin pour comprendre ce phénomène : la fameuse "petite ceinture" : en 1984 lors de l'ouverture de l'autoroute de contournement de notre ville en direction de Neuchâtel, les urbanistes, les architectes et les autorités de l'époque nous promettaient le calme le long de cette fameuse rue du Midi. Combien de temps a duré ce "calme" ? Un an ou deux ! Le trafic a d'abord baissé d'environ 20% pour reprendre son ascension fulgurante les années suivantes. Aujourd'hui nous en sommes à 15 ou 20 mille véhicules par jour qui défilent dans cette rue !
La "petite ceinture" est l'exemple local de la description de ce phénomène constaté partout ailleurs : plus on facilite l'accès des voitures à un point nommé- le centre-ville par exemple-, plus l'appel à un trafic supplémentaire est ainsi généré et plus les "bouchons" encombrant nos rues se multiplient. Dès lors la solution proposée n'est qu'une poudre aux yeux, avec pour conséquence de multiplier les encombrements des quartiers aujourd'hui encore relativement épargnés, amenant un trafic supplémentaire.
Hubert Sciboz - La Region - 11 avril 2025
Un quartier solidaire du centre-ville
Pourquoi une association de quartier ( Isles /Valentin-sud ) se mêlerait-elle de la vie au centre-ville ?
Parce que la qualité de vie, la tranquillité et la préservation de l’environnement figurant dans nos statuts est tout à fait transposable au centre-ville pour sauvegarder la végétation du jardin japonais en évitant sa destruction par un parking souterrain.
Une chance exceptionnelle nous est offerte de pouvoir nous prononcer sur deux objets qui vont influencer le mode de vie au centre-ville pour les dizaines d’années à venir.
En effet l’initiative du parking souterrain de 1000 places aura des conséquences irrémédiables, aussi bien par la mort de la vie commerciale pendant trois ans des travaux que par l’îlot de chaleur sur la place de la Gare une fois le trou comblé et la place "rabibochée" pour...16 millions au frais des citoyens,
Le projet de parkings aériens par contre, préserve 140 arbres existants et permet même de renforcer la végétalisation sur toute la place pour renforcer les...îlots de fraîcheur !
La construction de deux parkings aériens végétalisés et modulables n’empêche pas de se parquer pendant les travaux, ce qui peut rassurer les commerçants.
En conclusion, la qualité de vie a un prix, mais finalement bien inférieur au parking souterrain pharaonique, et l’ombre sous les arbres existants n’a pas de prix non plus, elle est gratuite, mais...SAUVONS LA !